Audio Imperia > Jaeger

Après Trailer Guitars 2 (voir KR n°331), Audio Imperia poursuit sa production d’instruments très cinématiques et modernes. Toujours au format Kontakt, Jaeger propose cette fois des sonorités orchestrales incisives et sauvages. Au menu, cordes, cuivres, percussions, sound design, plus la voix envoûtante de Merethe Soltvedt. Tout pour produire une BO sans besoin de rien d’autre. 
Par Pierre Estève

  • Banque sonore Kontakt
  • Distributeur : Audio Imperia
  • Prix public indicatif : 517 €
  • Compatible : Mac et PC

En embuscade

Avec un nom dérivé de l’allemand Jäger, qui signifie « chasseur », cette banque est la première d’une série d’instruments orchestraux, façon Audio Imperia. Destinée à s’étoffer, cette collection propose déjà deux autres volumes : Talos 1 (ensembles de cuivres épiques) et Talos 2 (cuivres graves épiques et cinématiques). 
La référence à la chasse convient très bien à Jaeger. D’une part, à cause de ses sonorités intenses propices à la composition de trailers et de BO musclées (n’espérez pas réaliser de mockups de symphonies romantiques) et, d’autre part, parce qu’elle permet un workflow efficace et rapide. Une qualité recherchée par les compositeurs de musique à l’image, souvent contraints par le temps et qui doivent produire efficacement dans l’urgence. 

Les 24,33 Go de données compressées en NCW se téléchargent via l’utilitaire Continuata Connect et la banque nécessite la version complète de Kontakt 5.5.2 ou supérieure. Jaeger a été enregistrée en 24 bits / 48 kHz et en cinq positions stéréo : Spot, Tree, Wide, Far et Full Mix. Les instruments ont jusqu’à six layers de vélocité et neuf samples en round-robin. Des versions true legato sont disponibles pour les violons, les violoncelles, les trompettes et les cors. Les sons très nerveux s’accommodent facilement de la fonction Quantize, tant les cordes que les cuivres. En n’ayant plus l’obligation d’affiner les attaques, on gagne du temps quand on mélange orchestre et percussions. On peut aussi utiliser l’enregistrement pas à pas sans risque de décalage rythmique. Un point très intéressant et suffisamment rare en orchestral pour être mentionné. 

Épique

Jaeger est divisée en cinq familles, nommées « Hangars », de 1 à 5. On y trouve les cordes (16 violons, 10 altos, 6 violoncelles, 4 contrebasses), les cuivres (3 trompettes, 6 cors, 2 trombones ténor, 2 trombones basse et 2 tubas), les percussions (ensemble de Gran Cassa, Taiko Grand, médium et petit, ensemble de toms de concert, ensembles de caisses claires de concert, un grave et un aigu, tam-tam, sticks et piatti… on note le manque de timbales d’orchestre), des effets de sound design (Hits par Joshua Crispin, Braaams, Drones, Transitions et effets granulaires par Paul Ortiz et Bryan Leach, seuls ou ensemble). Enfin, la voix de Merethe Soltvedt est divisée en instruments legato et sustained (Ah, Ooh et Mmm), ainsi que risers et phrases semi-improvisées. Ces phrases couvrent deux types de nuance, doux et fort, le tout en sept tonalités (Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La et Si) en Majeur et en mineur. 
L’interface, qui matérialise la nature sonore de Jaeger, reflète aussi la philosophie de la marque : aller droit au but pour produire trailers et sound design. La fenêtre principale donne accès aux articulations, au choix des micros (Mixer), des contrôleurs, avec la possibilité de travailler la dynamique, le vibrato, la plage de volume et d’autres éléments liés au comportement du son par rapport au tempo (Legato Speed et Tightness qui jouent sur l’attaque du son). Bien entendu, au centre, on retrouve le Big Knob cher à la marque, qui agit sur sept effets combinables (compression, distorsion, lo-fi, rotator, chorus, flanger et phaser). La chaîne d’effets commence avec le Step Modulator et se poursuit avec le Big Knob, les sept effets en insert et un départ vers delay et réverb. 

Animation des effets…

Unique !

Audio Imperia propose avec Jaeger un orchestre au style unique. Contrairement aux autres marques spécialisées dans le sampling orchestral « réaliste », ici, on explore d’autres univers sonores, plus hybrides et décomplexés par rapport au modèle acoustique. Cette palette de timbres particuliers est source d’inspiration pour les créateurs en quête de sonorités épiques et lyriques. Superbe. 

Test issu du numéro 341, novembre 2018.
Sommaire complet ici et à retrouver dans la boutique.

Les +

  • Superbement produit
  • Sonne « out of the box »
  • Du style !

Les –

  • Certains registres des voix manquent d’homogénéité
  • Où sont les timbales ?

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