Retour aux sources : Keyboards, vos témoignages

Dans le cadre de notre nouvelle formule qui vient de paraître dans le numéro #380, nous avons lancé un grand appel à témoignages, avec cette simple question : « Quel serait votre plus beau souvenir autour du magazine Keyboards ? ». Vos retours ont été très nombreux. En voici une sélection, le reste des témoignages est disponible sur notre site… Merci de votre confiance et de votre fidélité. 

Dominique Blanc-Francard

Ingénieur du son

Été 87. Je passe mes journées entre les studios du Palais, de Plus Trente et de Marcadet à fignoler des dizaines de tubes qui finissent inlassablement dans le Top 50. Et dans mon salon, il y a un petit home-studio, garni de machines fantastiques, avec lesquelles je passe le peu de temps libre qu’il me reste à rêver du son de demain et d’un endroit encore plus performant. Souvent je passais des après-midis à flâner chez Music-Land, boulevard Beaumarchais, d’où je rentrais rarement les mains vides… Les premiers Akai S900, les Korg DW-8000, le premier « studio numérique Yamaha » avec le DX7, QX1 et TX807… Le monde secret du MIDI, qui venait de naître, était en pleine expansion, au grand dédain des patrons des studios de l’époque. Et soudain, ce magazine, Keyboards. Le premier magazine en français à parler de nos machines favorites… Ce magazine a rempli mes placards pendant des années, à une époque où Internet n’était même pas encore rêvé et où le disque dur était réservé aux ordinateurs bancaires. Année après année, il s’est étoffé et proposait des interviews et des bancs d’essai que l’on dévorait. Tout allait si vite ! En 1989 l’Atari ST jetait un gros pavé informatique dans la mare musicale et nous suivions l’évolution de la musique informatique avec passion, toujours grâce à Keyboards. À une époque où l’information technologique était principalement accessible dans des revues en anglais comme Studio Sound et Mix Magazine, la lecture de Keyboards était notre moyen de communication privilégié entre musiciens, réalisateurs et ingénieurs du son. Merci à ce magazine, à ses rédacteurs passionnés et courageux qui, encore aujourd’hui, continuent à être sur le terrain malgré l’innombrable source d’information que procure le réseau mondial.

Éric Mouquet / Deep Forest

Musicien

Keyboards magazine a longtemps été « LE » rendez-vous mensuel qui me faisait rêver, avec toute l’actualité musicale foisonnante, les claviers et l’informatique musicale qui débarquaient en force dans les années 80. Tout cela me passionnait, c’était bien avant Internet. Et puis un jour… je me suis retrouvé en couverture du magazine. Pas une, pas deux… mais trois fois. Quelle fierté ! Un immense merci à Keyboards d’avoir accompagné Deep Forest depuis si longtemps. Longue vie à ce magazine qui a nourri nos inspirations et nos rêves !

Arnold Turboust

Musicien

Ma dernière contribution pour le magazine fut, il y a peu, lors de l’édition du SynthFest 2024, où je me racontais un peu lors d’une interview. Depuis belle lurette, avant d’investir dans l’achat d’un synthé, de plugs ou d’effets, pour améliorer mon home-studio, j’avais l’habitude de conforter mes choix en lisant les bancs d’essai. Les avis de Keyboards me faisaient bien souvent me conforter, et parfois me préciser les contours de telle ou telle machine, ainsi que les désagréments qui auraient pu être rédhibitoires pour moi dans l’utilisation de celles-ci…

Marc Caro

Réalisateur et musicien

Je suis un lecteur de la revue depuis la première heure et le dernier souvenir qui m’a bien fait marrer a été de voir ma bouille dans l’article consacré à Touellskouarn… Un numéro dédié à la « French connexion » des constructeurs français de pédales et de modules, c’était trop top ! De plus, j’ai une grande complicité avec Gaël Loison, ainsi qu’avec Antoine Petroff de Kernom. Que de l’excellence que j’utilise tous les jours.

Bénédicte Schmitt

Ingénieure du son

Avril 1996, je remonte la rue du Louvre vers la rue d’Aboukir pour le Sentier des Halles avec Keyboards et son supplément Home-Studio à la main. C’est le seul journal technique que j’arrive à lire, Sonomag me fait peur ! Mes yeux et mes oreilles sont figés sur la couverture avec Dominique et sa 02R : « Le Project Studio des Blanc-Francard ». C’est d’abord la Yamaha qui m’a tapé dans l’œil. Cette console était juste fabuleuse. On pourrait avoir des recalls des balances de nombreux spectacles et enregistrer les concerts sur un DAT. Mais bon, ne rêvons pas : déjà une nouvelle console et quelques micros ce seraient bien. L’article est génial, le studio de mes rêves existe, c’est le Labomatic ! Mais je n’ose même pas imaginer y passer la porte un jour, et ma passion pour les studios en a pris un coup après mon renvoi du Studio Damien. Fin octobre 1996, les Têtes Raides sont en pleine balance pour les dix ans du Sentier. Trois spectacles par soir, j’assure la régie son et lumière. La 02R me semble loin, pourtant cette personne, avec sa veste et son col roulé, me dit quelque chose. Laurent Balandras vient vers moi et me présente Dominique Blanc-Francard, dit DBF. Il vient visiter la salle en prévision de concerts en décembre d’une artiste avec laquelle il travaille. Fin décembre, les concerts de Véronique Rivière se sont super bien passés, et en remontant le Fearn VT-2, par l’issue de secours, Dominique me propose de passer visiter le local de la rue Washington. Avril 1997, je remonte la rue du Louvre en courant, je suis à la bourre pour l’une de mes dernières régies rue d’Aboukir. Je suis sur un petit nuage : Stephan Eicher dans la cour du studio, le quatuor, les percussions de Steve. Je viens d’aider Dominique pour ma première séance au Labomatic Studio. Merci à Keyboards et Home-Studio.

Michel Geiss

Musicien et ingénieur du son

J’ai beaucoup écrit pour le magazine. Mon meilleur souvenir est certainement celui de ma participation au numéro hors-série n° 16 « Spécial synthèse », en 1997, dans lequel j’explique les grands principes de la synthèse et ses différents modes, sur 22 pages.
Mon intérêt pour la synthèse est à l’origine de ma rencontre avec Jean-Michel Jarre autour de l’ARP 2600 dans les années 70, ce qui m’a conduit à travailler avec lui sur les albums Oxygène, puis Équinoxe… Avoir eu cette opportunité pour Keyboards était pour moi en même temps une récompense et une occasion d’expliquer à ma façon mes connaissances sur le sujet.

Molécule

Musicien

Je suis autodidacte, ou presque… puisque Keyboards m’a accompagné depuis mes débuts, dans les années 2000 ! J’y ai appris beaucoup de techniques et j’ai découvert des anecdotes d’artistes et d’ingénieurs du son. J’ai fantasmé sur bon nombre de machines et j’ai rêvé de devenir ce que je suis aujourd’hui… Toujours fidèle lecteur du magazine ! Force et honneur. Romain de la Haye

Christophe Chauvin

Musicien et fondateur de Green Musicians

Hautboïste et fondateur de Woodbrass, puis de Green Musicians, je n’étais pas au départ attiré par l’univers des claviers et du home-studio. Keyboards puis KR home-studio m’ont fait changer de regard : les interviews passionnantes, les bancs d’essai objectifs et, surtout, ma rencontre avec Thierry et David, qui a dépassé le cadre professionnel, ont profondément marqué mon parcours.

Perceval Carré

Ingénieur du son

Super souvenir du KR373, ému de me retrouver parmi les grands du métier. Il est très précieux aujourd’hui de pouvoir s’inspirer du parcours, des visions et des expériences d’ingénieurs du son qui ont « fait » le métier tel qu’on le connaît aujourd’hui. On a tellement à apprendre les uns des autres. L’occasion aussi de (re) découvrir la marque HLabs, et son préamplificateur 169. D’ailleurs, depuis, j’ai leur version stéréo avec transfo au studio, super son notamment sur les micros à rubans. Mention spéciale également pour la section freeware, qui permet de découvrir régulièrement de nouveaux outils. Longue vie à Keyboards.

Wally Badarou

Musicien

J’ai eu le privilège de faire deux fois la une de Keyboards, la première (n° 19 en 1989) sur un dossier spécial Synclavier, et la deuxième (n° 73 en 1994) sur les conséquences du bicentenaire de la révolution en matière de musique de pub, basée sur ma collaboration avec Jean-Paul Goude. Le personnage a un peu vieilli entre les deux numéros, mais la passion demeure inchangée par rapport aux premiers jours. Extension naturelle du studio d’enregistrement, et, parce que programmable, le synthétiseur, le vrai, reste un défi pour le compositeur, l’arrangeur, le musicien comme le producteur. Les limites ne sont que celles de l’imagination…

Jean-Philippe Boisson

Ingénieur du son et directeur d’Abbey Road Institute Paris

Mon histoire avec Keyboards commence dans les années 90, avant mes études en audio. Évoluant alors dans l’univers de la guitare, je ne m’intéressais pas particulièrement aux synthétiseurs, mais Keyboards représentait déjà pour moi la référence en matière de presse musicale spécialisée. Parmi tous les magazines de musique, c’était celui que j’assimilais le plus à la grande presse, grâce à son sérieux et à sa qualité éditoriale. C’est véritablement lorsque j’ai commencé à travailler professionnellement que j’ai découvert la richesse du contenu du magazine. Je me souviens particulièrement de ma première interview technique, réalisée par Franck Ernould au tout début des années 2000. Elle portait sur le MIDI et sur Logic. Mais Keyboards, pour moi, c’est avant tout : Thierry Demougin. Rédacteur en chef et figure emblématique du magazine, c’est une personne passionnée avec qui j’ai eu le plaisir de collaborer depuis plus de 15 ans au fil de mes différentes activités professionnelles. Sa vision éditoriale et son expertise ont toujours été une source d’inspiration. Keyboards, ce sont aussi les fameuses « KR Découvertes », cet appel à démos d’autoproducteurs auquel j’ai eu l’honneur de siéger plusieurs fois en tant que membre du jury. Une initiative formidable qui permet de révéler de nouveaux talents et de soutenir la création émergente. Aujourd’hui, directeur d’Abbey Road Institute Paris, je mesure pleinement l’importance de ce magazine dans l’évolution de notre secteur. Longue vie à cette nouvelle formule !

François Coyault

Ingénieur du son et responsable de la formation Production Musicale à l’INA

Voici une anecdote à propos du n° 142 de Keyboards, sorti juste après l’AES de Paris en 2000. Dans le cadre de ce salon, j’ai eu la chance de rencontrer Bob Clearmountain, un très célèbre ingénieur du son. Cette première rencontre (d’autres ont suivi) s’est tenue sur le studio mobile d’enregistrement « Le Voyageur 1 », où je discutais avec Yves Jaget, un autre ingénieur du son très célèbre et l’un des concepteurs du mobile. J’avais travaillé avec lui sur un album de Catherine Lara. Bob Clearmountain, très discret, entre dans la cabine du V1 et demande à Yves d’écouter un projet. Pendant l’écoute de ce « rough mix », Yves et moi nous nous sommes regardés, car à nos oreilles ce projet n’était pas vraiment abouti. À la fin de l’écoute, suivie d’une courte discussion, Bob Clearmountain est parti faire son interview pour Keyboards. Yves et moi étions étonnés qu’il teste cette maquette comme référence pour l’écoute du « Voyageur 1 ». Ce grand professionnel a mixé plus de 800 productions qui, pour certaines, nous servent encore aujourd’hui de références : nous n’avons jamais eu de réponse à cette fameuse question. Quelques mois plus tard, j’ai pu lire son interview dans Keyboards.

Philippe Guérinet

Directeur des ventes internationales chez SSL

Je pense à quelques numéros, entre autres, le n° 338 avec en couverture Abbey Road Institute, ou le n° 364 avec Jean-Michel Jarre et sa SSL AWS948 présentant son approche innovante de la spatialisation. Concernant le numéro 338, j’étais allé au studio Mega pour signer un contrat de vente de cette SSL XL9096K avec Thierry Rogen, son fondateur. C’était le 11 septembre 2001. En effet, Thierry m’appelle le matin même pour venir signer la commande et, en arrivant, il est bouleversé. Il me montre la télé et, ébahi, j’assiste avec lui au désastre des tours du World Trade Center. Choqués, nous n’avons pas signé ce jour-là, mais un peu plus tard. Je vois toujours cette console avec émotion. Le magazine revient sur l’enregistrement, et en ce qui me concerne, je trouve que maintenant, trop souvent, on cède à la facilité, et au lieu de soigner la prise, on se contente de tartiner de plug-ins, alors qu’avec une chaîne d’enregistrement qualitative, un micro bien choisi dans une acoustique adaptée, on arrive à un résultat souvent supérieur et plus rapidement.

Toma Feterman

Musicien

J’ai découvert Keyboards, il y a une quinzaine d’années. Je travaillais alors sur le troisième album de La Caravane Passe, et pour la première fois, avec un réalisateur musical : Camille Ballon, connu aussi sous le nom de Tom Fire. Auprès de lui, je découvrais le monde de la production, ainsi que celui des vieux claviers analogiques dont il était friand. À cette même période, il sortait également son propre album. Un jour, nous avons été contraints de faire une longue pause dans notre séance, car il devait donner une interview pour Keyboards. J’ai vu ces deux personnes arriver et j’ai assisté au début de l’interview. J’ai ensuite continué à travailler avec Camille, en m’imprégnant du métier de réalisateur. Je me plongeais quotidiennement dans le magazine Keyboards, que Camille mettait à disposition pour faire patienter les artistes pendant qu’il calait les sessions. Quinze ans plus tard, après avoir réalisé, entre autres, les albums de La Caravane Passe, de Soviet Suprem et de Rachid Taha, ainsi que de nombreuses musiques à l’image, ces souvenirs me sont revenus lorsque les deux journalistes passionnés de Keyboards sont venus chez moi pour m’interviewer dans mon home-studio.

Mark Haliday

Ingénieur du son

À l’occasion de l’AES de Paris au printemps 1995, lorsque Christian Braut m’avait proposé de réaliser une interview avec Rupert Neve pour le cahier central « Home-Studio » du magazine Keyboards, j’avais sauté sur l’occasion avec enthousiasme. À vrai dire, j’étais intimidé, même si la « Neve-mania » n’avait pas encore atteint son niveau actuel. C’était à la fois passionnant et émouvant, car j’ai fait mes débuts et, au total, dix ans de travail sur une Neve 8068. Sans compter que ma formation initiale en anglais m’a donné goût pour l’approche d’ingénierie d’outre-Manche, dont Rupert Neve était un parfait exemple. À la fois concepteur exigeant et grand pragmatique, il collaborait à l’époque avec la société Amek, ce qui expliquait sa présence à l’AES. Je me souviens d’un homme très simple et abordable, pas du tout passéiste, au contraire, passionné et toujours à la recherche de nouveaux moyens de rendre plus abordables des processeurs de qualité. Un moment mémorable. C’était le numéro n° 34, supplément gratuit à Keyboards n° 89.

Arnold Vincent

Musicien

Lecteur des magazines Guitare et Claviers et de Claviers Magazine (je ne sais plus trop dans quel ordre), j’étais aux anges lorsque Keyboards a vu le jour à l’été 1987. Je venais de faire entrer la MAO dans ma vie (appelée alors « informatique musicale ») avec notamment l’achat du logiciel Creator sur Atari ST et je rêvais du fameux D50 ! Tout ça en test dans ce premier numéro, avec en couv Stevie ! Que demander de plus ? Jamais je n’aurais imaginé collaborer quelques années plus tard au magazine et à plusieurs de ses héritiers, Micro & Musique et KR. J’en profite pour remercier Thierry pour sa confiance et son amitié !

Hugues Vinet

Directeur de l’innovation et des moyens de recherche à l’IRCAM

Cela fait déjà quelques décennies que Keyboards se fait l’écho fidèle des produits de la recherche musicale : cela remonte pour moi à la sortie des GRM Tools v1 en 1992 avec l’aide de Christophe Masson à SCV Audio, et je pense aussi aux Ircam Tools by Flux :: en 2010 avec Frederick Rousseau et Gaël Martinet, Ircam Lab en 2014 avec ce même Frederick et Éric Nolot, Holophonix en 2017 avec Gaëtan Byk et Thierry Coduys, et plus récemment les plug-ins ASAP et le 30e anniversaire du Forum Ircam en 2024. Merci pour la qualité, la large couverture des articles et longue vie à Keyboards !

Romain Giannetti

Fondateur de Kiviak Instruments

Pour moi, l’aventure Keyboards commence en 1995, avec le n° 93, celui où David Bowie est en couverture. J’ai alors 13 ans et je suis en plein basculement musical : je passe de mes héros synthétiques – Jean-Michel Jarre, Vangelis et consorts – au rock, et je débute la guitare. Je joue pourtant du clavier depuis l’âge de sept ans, et à ce moment-là, mon fidèle compagnon est un arrangeur Technics KN400 qui n’est pas franchement un monstre de synthèse ! J’ai aussi une carte son Guillemot MaxiSound 32, avec une interface MIDI intégrée, et je découvre mes premiers logiciels de MAO : une version Express de Cakewalk. Et puis, j’ouvre le fameux Keyboards. C’est le choc. Je tombe sur des mots mystérieux – expandeurs, samplers, séquenceurs… – et je comprends instantanément qu’il y aura un avant et un après. Dès lors, je dévore chaque numéro. Puis vient Home-Studio, et avec lui, le rêve de posséder un jour mon propre studio. Ces magazines m’ont accompagné tout au long de mon adolescence, au point d’orienter mes choix de vie : après le bac, je m’inscris à la SAE. À la fin des années 90, Internet balbutiait encore. Keyboards était ma seule fenêtre sur ce monde, ma seule source d’information et, surtout, mon lien avec une communauté invisible — car à la campagne, personne autour de moi ne partageait cette passion. Trente ans plus tard, j’ai eu la chance de réaliser ce rêve : créer ma société, Kiviak Instruments, et bâtir le studio dont je rêvais adolescent. Alors, merci Keyboards pour avoir nourri ma curiosité, ma passion et, finalement, pour avoir tracé le chemin que je parcours encore aujourd’hui.

Pierre Jacquot

Ingénieur du son

Je pense que le point culminant de ma collaboration avec Keyboards a été mon partenariat avec Christian Braut. Il était alors rédacteur en chef du magazine, lorsque nous rendions une visite mensuelle aux grands studios français. Davout, Plus XXX, le Palais des Congrès/Grande Armée, le studio des Dames, Ferber, Gimmick, Harry Son et bien d’autres ! Vu de notre fenêtre, c’était une formidable occasion d’ouvrir les portes de ces lieux mythiques et plutôt confidentiels aux lecteurs et, du point de vue des studios, d’un précieux supplément de visibilité. J’ajoute que, pour moi, c’était un régal absolu de revisiter, sous l’angle journalistique, tous ces temples musicaux dans lesquels j’avais ou j’allais travailler. Plusieurs décennies plus tard, Christian et moi en gardons un super souvenir !

Vitalic

Musicien

Crédit : Kevin Gay et Henri Coutant

Avant l’accès à l’information sur Internet, Keyboards était ma bible et la seule façon de me familiariser avec le monde du synthétiseur. Lycéen et profane, je lisais chacun des exemplaires religieusement mais en n’y comprenant absolument vraiment rien. J’ai saisi que certaines machines étaient régulièrement citées, et donc j’ai passé une petite annonce lunaire dans le magazine : « Recherche achat Minimoog, Memorymoog, Elka Synthex, Kobol et Poly Kobol ». Je n’ai reçu aucune réponse, et de toute façon, avec mon budget de lycéen, j’étais à mille lieues de pouvoir m’offrir une seule fraction de l’une de ces machines.

Jean-Luc Briançon

Musicien et ingénieur du son

Je me suis abonné dans les années 2000 à Keyboards home-studio, devenu ensuite KR home-studio. Chaque parution s’est retrouvée au studio pour être consultée tranquillement jusqu’à la parution suivante, depuis plus de 20 ans. L’un de mes plus grands souvenirs est le fameux keyboards n° 172, où le test du Minimoog Voyager a relancé mon activité autour des instruments analogiques, avec aujourd’hui le développement des NR Synth et SynthR. Longue vie au nouveau KR/Keyboards magazine !

Lionel Habert

Musicien, producteur et ingénieur du son

Personnellement, je n’ai pas un meilleur souvenir en particulier, car chaque numéro était une découverte unique. J’attendais les nouvelles annonces de travail ou de vente de matériel d’occasion, sans oublier les tarifs affichés par les annonceurs et les autres revendeurs pour le matériel neuf. C’était un vrai rendez-vous à ne pas manquer, un rituel. Il faut remettre les choses dans leur contexte : à l’époque, il n’y avait pas Internet. Il fallait aller chercher l’information et le travail. Ceux qui voulaient vraiment bosser devaient se bouger du côté de Pigalle, dès la sortie du canard. C’était la seule façon d’espérer décrocher un travail en magasin ou en studio.
En octobre 1990, à la sortie du n° 37 de Keyboards, j’avais à peine 18 ans. À cette époque, il fallait vraiment être présent, car personne ne venait te chercher. Il n’y avait pas de réseaux sociaux, pas de mails, pas de GSM. Si tu voulais avancer, il fallait sortir de chez toi. C’est chez Piano HAMM, en 1988, que tout a commencé pour moi. J’y passais des heures, entre fascination pour les synthétiseurs et le matos pro. J’enchaînais ensuite les visites dans les autres magasins parisiens. Chacun avait son ambiance, son matos, ses habitués et les magazines Keyboards à l’entrée. C’était ma façon de m’immerger dans ce milieu, de le comprendre et d’y entrer. En 1994, j’ai proposé au studio Spartacus un Alesis D4 acheté sur Keyboards que l’ingénieur du son ne connaissait pas. Ça a été le tournant et une première expérience en studio avec des pros, programmant le D4 pour le générique du film Gazon Maudit. À ce moment-là, j’avais trouvé ma place grâce à Keyboards.

Bertrand Allaume

Chef de produit chez Lewitt, HEDD, SPL…

Mon plus beau souvenir avec KR, c’est finalement ma toute première lecture du magazine, acheté 25 francs en novembre 1992. En bon fan de rock progressif, j’avais été attiré par la photo de Peter Gabriel sur la couverture. Dans l’article qui lui était consacré, l’ex-chanteur de Genesis expliquait comment les nouvelles technologies et surtout l’arrivée de l’informatique allaient changer le monde de la musique. Et, hasard ou non, dans ce même numéro se trouvait le banc d’essai de Cubase Audio, la toute première version du célèbre séquenceur intégrant l’enregistrement audio, une première ! Ce fut une sorte de révélation pour le jeune bassiste que j’étais, déjà très féru d’informatique. Il y avait là tout un monde à explorer qui s’ouvrait à moi. Et trente-trois ans plus tard, l’exploration continue !

Éric Nolot

Président de Plugivery

Le magazine Keyboards m’a accompagné toute ma carrière ! À la fin des années 80, je dirigeais BackStage Music à Pigalle, et nos campagnes dans Keyboards ont largement contribué à notre succès. Depuis, avec Nomad Factory, Plug & Mix, BBE Sound et Plugivery Distribution, je reste fidèle à ce magazine emblématique qui soutient la création musicale francophone depuis près de quarante ans. Bravo à Thierry Demougin et à toute l’équipe pour cette nouvelle ère de Keyboards ! La passion reste intacte, et je suis fier d’en faire toujours partie, tant en tant qu’annonceur que lecteur passionné.

Michel Pebreuil

Musicien

Keyboards, pour moi, c’est une histoire d’amour. Mon meilleur souvenir ? Nous sommes à l’été 1987 où mon ami, qui tient la maison de la presse de St-Jean-du-Gard m’a montré le premier Keyboards. J’ai immédiatement compris que c’était celui que j’attendais. Pendant toutes ces années, je n’ai raté aucun numéro. Je les dévorais à tel point que je me souviens encore par cœur de certains articles, car, pour moi, mes « idoles » n’étaient pas des musiciens, mais les journalistes qui écrivaient dans ce magazine. : Mangenot, Korn, Braut, Martin de Montagu… J’ai appris énormément et j’ai pu progresser grâce à eux. Quand j’ai perdu mon épouse, les seuls moments où j’oubliais un peu mon immense chagrin se passaient dans ma cave, en train de lire mes Keyboards. Je ne peux pas mieux dire : une histoire d’amour.

François Bréant

Musicien

En 1975, j’achetai mon premier synthé, l’ARP Odyssey. Une révélation qui me propulsa hors des rôles habituellement réservés aux pianistes-organistes. La rapidité des progrès de la nouvelle lutherie électronique, qui nécessitent une mise à jour continue des connaissances, m’a amené à m’abonner au magazine américain Contemporary Keyboard. En 1987, des Français créent Keyboards, un magazine largement informatif, mais en français. La grande qualité de ses contenus m’a fait résilier mon abonnement à CK. Depuis, je dévore chaque mois l’indispensable Keyboards pour ne pas me perdre dans la jungle changeante de l’offre des constructeurs et rester informé des évolutions technologiques. Au fil des ans, Keyboards ne manqua pas de chroniquer mes réalisations et mes projets personnels, comme mon dernier album La nuit des lapins géants ou mon livre de mémoires L’arrangeur arrangé.

Guillaume Pille

Fondateur de Two notes

Je pense que mes meilleurs souvenirs datent d’avant la fusion de Keyboards et Recording, car étant un adepte des débuts du home-studio dans les années 90 c’était « LA » source d’info incontournable pour se monter une configuration qui avait une petite chance de fonctionner sous… Windows 98 ! Pour des choses plus récentes, de toute évidence, c’est le soutien du magazine à mon projet d’entreprise et ce qu’est devenu Two notes aujourd’hui, depuis les débuts, et je ne l’oublie pas.

Yoann Aube

Brand Manager chez Algam

J’ai toujours eu un attachement particulier pour le magazine KR, qui a largement contribué à mon auto-formation au home-studio. Au fil des années, il m’a permis de mieux comprendre le matériel, de suivre les nouveautés et de m’ouvrir aux nouvelles technologies. Le studio, c’est avant tout une histoire de passionnés : bien plus qu’un simple passe-temps, c’est une activité chronophage et très technique qui demande, au-delà de bonnes oreilles, une solide documentation et une exploration constante des techniques et des outils qui façonnent le son. Depuis bientôt deux ans, j’ai également la chance d’échanger régulièrement avec Thierry Demougin au sujet des innovations de Shure ou de SSL, ce qui constitue pour moi un véritable privilège. C’est donc un grand honneur d’avoir pu contribuer cette année à la sélection des artistes pour les KR Découvertes 2025.

Antoine – Merci Fcking Beaucoup

Musicien et formateur

Mon plus beau souvenir réunit en réalité deux moments indissociables. Le premier, c’est celui d’un compagnonnage de plus de quinze ans : chaque numéro a été pour moi comme un nouveau « preset » à explorer. En parcourant les pages des magazines, j’ai découvert des univers sonores, appris à décoder certaines machines, à rêver devant un Prophet ou un Moog, et à m’inspirer des parcours d’artistes… Ce rendez-vous régulier a façonné mon langage de producteur et de compositeur électronique, m’accompagnant dans ma pratique quotidienne comme une basse continue. Le second moment, c’est le jour où le magazine est passé du papier au réel : être nommé Lauréat des « KR découvertes », puis rencontrer l’équipe lors du salon Musicora. Derrière les colonnes et les tests, j’ai découvert des visages, des voix, une résonance humaine. Ces deux souvenirs ne forment finalement qu’un seul mouvement : celui d’un passage de la lecture passionnée à la rencontre incarnée.

Martial Peucelle

Musicien

Les premiers synthés sont entrés dans ma vie après un arrêt au stand de « feu » Coupleux et Milleville, temple du clavier à l’époque sur le Nord, à la foire de Lille au début années 80. Les choix professionnels et les contraintes économiques m’ont amené à laisser de côté la musique pendant plusieurs années. J’ai réouvert la porte à la fin des années 80, mais, dans les boutiques, plus de traces des synthés de mes débuts. Il me fallait comprendre… J’ai donc jeté mon dévolu sur Keyboards qui semblait, pouvoir m’apporter les réponses attendues. Mon premier numéro a été le 25, avec Eurythmics en couverture… Je l’ai toujours, comme tous les autres numéros achetés ! Et je dois dire que la rubrique « Absolute Beginners » des pages 68 et 69 est restée longtemps ma bible musicale. J’ai passé de nombreuses années à acheter des Keybaords, en premier lieu, car ça me permettait de rêver, pas les moyens d’acheter du matériel ces années-là, alors je me tournais vers le mag. Enjoy the Keyboards !

Sandra Broucke

Musicienne

Juillet 2015. J’ai toujours été une très grande voyageuse. Mon principal problème, lorsque je fais mes valises, n’est pas de savoir comment emporter ma garde-robe complète, mais plutôt de faire rentrer dans mes bagages mes claviers et accessoires d’enregistrement. Alors, lorsque j’ai vu le thème du Keyboards e juillet-août 2015 « Mon studio en mode nomade », je me suis jetée dessus et j’ai eu une révélation. Miniaturiser mes équipements me permettrait de ne pas faire de compromis entre les voyages et la musique. Merci à Keyboards de développer régulièrement ce thème !

Yvan Doyeux

Ingénieur informatique et musicien

Au milieu des années 90, j’ai découvert le magazine Keyboards par l’intermédiaire de ST Magazine, qui traitait de l’actualité des ordinateurs Atari. Les deux magazines échangeaient des articles tous les mois. Puis, à la fin des années 90, la rumeur courait aussi que l’Atari restait toujours l’ordinateur de composition de nombreux musiciens grâce à ses prises MIDI. Pour l’arrivée de l’an 2000, j’ai acheté à la maison de la presse, le n° 139. Un numéro spécial contenant de nombreuses interviews de personnalités dont deux de mes héros : Mike Oldfield et Jean-Michel Jarre. On trouvait aussi un dossier spécial sur l’histoire de l’informatique musicale (20 ans de puces) où j’ai redécouvert la « Révolution Atari » tout en constatant que cette machine restait utilisée par des musiciens dans le monde entier et semblait increvable !

Nanisound

Ingénieur, musicien et organisateur du SynthFest France

En 1987, je terminais mes études dans une école d’ingénieurs parisienne. Bien avant, mes parents m’avaient inscrit au conservatoire et j’avais plus de 15 ans de piano dans mes bagages. Les claviers électroniques m’attiraient, et j’avais donc acheté le numéro 1 de Keyboards avec Stevie Wonder en couverture. Une révélation, et je n’ai raté aucun numéro depuis. Oui, mais voilà, dans ma promo, il y avait également un certain Christophe Duquesne. Nous avons réellement fait connaissance dans le sous-sol de Piano Hamm, qui abritait à l’époque un incroyable lieu de démonstration dédié aux synthétiseurs. Je trouve Christophe devant un Roland JX8P et il me dit : « Achète celui-là. » 30 ans plus tard, j’écris quelques articles pour le magazine et je m’occupe du SynthFest France. Je dois ce parcours à Christophe, à mon JX8P et à Keyboards Magazine.

Laurent Pelletier

Ingénieur, musicien et organisateur du SynthFest France

Chaque mois, j’attendais fiévreusement le dernier Keyboards chez mon marchand de journaux. À l’époque, étudiant désargenté, j’utilisais des softs craqués honteusement, car j’aurais été bien incapable d’en acheter. Je vois le concours dans le magazine pour remporter la Korg Legacy Collection. J’avais pour habitude de participer et renvoyer mon bulletin découpé, sans espoir. Et un jour, quelqu’un m’appelle pour me dire que c’était moi le gagnant ! Quel souvenir, mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Ce choc a eu un effet inattendu. Tellement fier d’avoir un vrai logiciel officiel et légal à moi, je n’ai plus jamais utilisé de logiciel illégalement. Ce que j’avais gagné, même si je ne l’avais pas payé, avait désormais une valeur à mes yeux et m’a fait rentrer dans le droit chemin, de façon un peu inexplicable. Merci Keyboards.


Rubin Steiner

Musicien

Si j’ai découvert la musique électronique par ordinateur, dans la deuxième moitié des années 90, je l’envisageais alors qu’avec des samples de vieux disques de brocante et le JUNO 60 qui servait dans mon groupe de rock d’alors. Pour que ça sonne en revanche, c’était une autre histoire… Un ordinateur de 1997, de petites enceintes de chaîne hi-fi et une vieille platine vinyle branchée sur l’entrée audio de la carte son, ce n’était pas formidable. Il fallait des sons qui tapent, notamment pour la rythmique. Je peux enfin l’avouer, les magazines m’ont alors beaucoup aidé à ce moment-là. J’en avais quelques-uns et, deuxième aveu, je ne les lisais pas : je les achetais uniquement pour les CD offerts de « banques de sons », comme on disait alors. À l’époque, lorsque sortait un nouveau logiciel, il y avait sur ces CD des exemples de sons à écouter pour se donner une idée (des extraits de boîtes à rythmes et de notes de synthé, des choses comme ça). Lorsque l’on n’a rien d’autre que Soundforge pour « faire de la musique », l’équivalent d’Audacity, disons, et qu’il n’y a pas de possibilité d’undo, de retour en arrière, il faut être sûr de son coup. Autant dire que c’était sport. Et comme j’étais aussi complètement débutant en termes de traitement audio, les sons des CD des magazines étaient pratiques parce que j’étais à peu près sûr qu’ils sonnaient bien, de base. J’aurais pu sampler des kicks ou des notes de basse de disques de techno ou de house du moment, mais je trouvais ça irrespectueux. Je préférais échantillonner les « morts ». Et les sons des CD de Keyboards et d’autres étaient pour moi des sons morts, des sons de machine. C’était parfait : je n’ai jamais vraiment respecté les machines. Dans mon souvenir, encore forcément flou, le magazine Recording Musicien est arrivé plus tard, plus classe, moins old-school. Je l’achetais régulièrement, celui-là, et il m’a accompagné dans mon apprentissage empirique du son, grâce à des dossiers pour débutants. Jusqu’à 2006, je crois pouvoir dire que j’en étais un lecteur assidu. Et puis, avec le temps, je suis devenu ingénieur du son sans m’en rendre compte et j’ai découvert que, finalement, le matos n’était pas quelque chose qui me passionnait plus que ça. Finalement, je crois que si je devais remercier Keyboards pour une seule chose, ce ne serait pas pour les CD de sons mais pour un article sur des enceintes de studio grâce auquel j’ai compris leur importance. Ça coûtait une fortune, mais, convaincu, je me suis acheté des Genelec 1029A, mon premier « vrai » équipement de studio. C’était en 2003, je crois, et ce sont les enceintes que j’utilise encore aujourd’hui.

Frédéric Mauerhofer

Musicien

Je garde un souvenir très fort et chaleureux de l’article que Keyboards avait publié dans la rubrique « Studio des potes ». C’était un moment important pour moi, car il ne s’agissait pas seulement de présenter mon home-studio ou mes outils de travail, mais aussi de partager une partie de mon univers artistique, de mon parcours et de mes projets. J’avais été particulièrement touché que la rédaction mette en avant, dès les premières lignes, mon album Les Océans Électriques, alors encore qu’il n’était qu’un projet en préparation. Aujourd’hui, cet album a vu le jour, est sorti et commence à vivre sur scène à travers les premiers concerts. Relire cet article me rappelle à quel point ce soutien a compté et combien il m’a donné de l’élan. Mon univers est depuis longtemps lié à l’image et au cinéma. Composer pour des films de genre – thrillers, horreur, suspense – m’a appris à raconter des histoires avec les sons, à sculpter des atmosphères, à chercher les émotions dans chaque détail musical. Keyboards avait su capter cette dimension dans l’entretien, en évoquant mes débuts au piano, mes recherches électroniques et même mon envie de rendre hommage à Bach pour son 300e anniversaire. C’était un bel équilibre entre tradition et modernité, entre héritage et exploration sonore. Dans mon home-studio, que j’avais eu le plaisir de décrire, tout est conçu comme un espace de création, qu’il s’agisse du piano ou des outils numériques permettant de façonner des textures électroniques. L’article rendait bien compte de ce va-et-vient entre l’écriture, l’orchestration et l’expérimentation sonore, un dialogue constant qui nourrit ma musique de film autant que mes projets personnels. Aujourd’hui encore, je mesure la chance d’avoir eu cette visibilité dans vos pages. Elle a donné à mon travail une résonance particulière et m’a encouragé à continuer d’oser, à partager ma vision musicale et à porter mes projets toujours plus loin. Merci à toute l’équipe pour ce moment marquant et inspirant, qui constitue une belle étape dans mon parcours de compositeur.Musicien

Jean-Philippe Vallette

Musicien et professeur

J’étais encore lycéen – série option musique à Nîmes – quand j’ai acheté mon premier Keyboards : le n° 14 ! En couverture : Herbie Hancock et Jannick Top – des musiciens que j’admirais déjà à l’époque, bien loin d’imaginer que j’aurais plus tard l’honneur de les rencontrer… Et ce qui ne rajeunit personne : le Korg M1 en banc d’essais, dans le même numéro ! Un très bon souvenir et le début de ma collection. Les reportages et les tests sont toujours excellents dans Keyboards. Mais mon plus beau souvenir autour du magazine reste quand la méthode d’harmonie que j’ai coécrite avec mon ami pianiste Bernard Arcadio est sortie et qu’il en a été question dans le n° 352. Je suis abonné depuis de nombreuses années et je fais parfois découvrir le magazine dans les écoles de musique de Ganges et de Cazilhac dans l’Hérault, où j’enseigne. Je suis compositeur sous le pseudonyme Paul Ale. Très longue vie à Keyboards et bravo à Thierry et son équipe !

Georges Pano

Musicien

Mon premier contact avec Keyboards remonte à mai 1990. Il y était présenté celui qui, pendant plusieurs années, sera mon principal synthé et clavier maître, le D70 Roland. Mais le numéro de Keyboards avec lequel je pose sur la photo est le n° 67 de juin 1993. Il faut se rappeler qu’à l’époque Keyboards avait une rubrique « Le studio des copines » qui proposait aux musiciens émergents ou débutants une présentation dans ses pages. J’y étais allé avec ma cassette de démo, mais entre-temps, pour des raisons professionnelles, j’avais dû mettre la musique entre parenthèses. Keyboards, visiblement intéressé, avait néanmoins mis un petit encart me concernant. Du coup, le n° 67 est mon exemplaire favori. En 2024, j’ai été nominé aux Schallwelle Awards où j’ai terminé à la deuxième place dans la catégorie « Neuling/Newcomer ».

Serge Babkine

Ingénieur du son

Yann Matté (à gauche) et Serge Babkine (à droite)


Il y a à peu près vingt ans, je travaillais à Paris, au Cabaret Sauvage, pour les débuts d’une tournée du groupe de Manu Katche. C’est un peu plus tôt que j’ai rencontré Yann Matté, qui occupait le poste de chef produit chez Allen & Heath et Genelec. À cette époque, nous étions constamment en train d’effectuer des essais pour l’enregistrement multipiste live, pour le réseau audio, ainsi que pour les débuts de l’Ethersound et du FAN. Tous ces essais et tests ont été nécessaires pour transmettre nos différentes recommandations au développeur de la marque afin de préparer de nouvelles mises à jour. C’est à ce moment-là que Thierry et son équipe sont venus rédiger un article. Merci à Keyboards, et le meilleur pour la suite.

Philippe Fagnoni

Musicien

Je me souviens de la première fois où j’ai découvert Keyboards en kiosque… J’étais adolescent. Attiré par le « logo clavier » et le contenu ! Le premier numéro que j’ai découvert, c’était en 1989… Il y avait notamment le magnétophone 4 pistes Fostex à cassette dedans… un monde de possibilités. Et puis l’attente, le rêve et la découverte mensuelle ! Comme un rendez-vous immanquable.
Quand on remonte à la fin des années 80, Keyboards était le canal français par lequel on découvrait toutes les nouveautés du monde des synthés… Toutes ces avancées qui révolutionnaient peu à peu la façon de créer de la musique, même si, à l’époque, l’ado que j’étais ne pouvait pas toujours y accéder. Et puis, aussi, les interviews et reportages dans l’univers de nos idoles, que de belles couvertures : Peter Gabriel, Vangelis, Jean-Michel Jarre, Phil Collins, Éric Serra… En résumé, chaque mois, j’attendais avec impatience l’arrivée du nouveau Keyboards chez mon buraliste et, le soir venu, le temps de la lecture et du rêve. Mais aussi de la découverte avec des machines et des hommes devenus mythiques. Et puis un jour, j’ai enfin pu partager le résultat de mon projet AstroVoyager avec la rédaction et les lecteurs. Waou. Ce projet AstroVoyager qui n’aurait peut-être pas existé ou aurait été différent sans Keyboards… Sans oublier les rencontres et le partage avec la rédaction… Nostalgie quand tu nous tiens… Vive le retour de l’ancien-nouveau logo… On se donne rendez-vous en 2063 au-delà de l’espace-temps ?

Niko Sarran

Musicien et ingénieur du son 

Mon anecdote la plus marquante du magazine, ce sont tous les microphones, de toutes ces marques, que vous avez fait envoyer chez moi pendant toute une année pour les tester avec une batterie, les écouter, les goûter avec les oreilles. Grâce à vous, j’ai pu entendre et apprécier un grand nombre d’entre eux. Cela m’a fait énormément progresser dans ce métier. Merci pour tout, merci pour ça.

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