Super Besse : Chaudron sonore

Le groupe de pop wave, estampillé eighties, Super Besse est originaire de Minsk en Biélorussie. Leur deuxième album est désormais dans les bacs, une bonne raison d’échanger avec Maksim Kulsha et Aleksandr Sinica sur leur projet.

Propos recueillis par Frédéric Gangneux

 

 

KR : Votre histoire ?

Maksim & Aleksandr : Le groupe est né en 2015 à Minsk en Biélorussie et prit le nom d’une station de ski française. En russe, Super Besse sonne comme « Super Démons ». Après la réalisation d’une première maquette, le groupe fut invité à jouer au festival Tallinn Music Week et reçut des critiques encourageantes dans différents magazines musicaux. L’année suivante, le groupe entreprit une tournée en Europe et dans la Communauté des États Indépendants (NdlR : neuf des quinze anciennes républiques soviétiques) pour présenter son premier album, 63610*, sur le label letton I Love You Records. En 2017, Super Besse a sorti son deuxième album et souhaite le faire connaître à un plus large public géographique.

Vos influences ?

Elles proviennent de la scène post-punk anglaise, la scène underground d’URSS, la cold wave française, la musique des films de Kubrick.

Votre matos ?

Nous jouons sur une Danelectro ’67 Heaven avec des pédales Boss BD-2 Blues Driver, delay Boss DD-6, chorus Boss CH-1 sur un Fender ’65 Twin Reverb. La basse est une Fernandes Precision de 1981 branchée sur une tête d’ampli Ampeg SVT Classic et un cabinet SVT-212AV. Côté synthés, nous disposons d’un Korg microKORG et d’un microKORG XL, avec une boîte à rythmes Roland TR-505. Notre home-studio informatique tourne autour d’un ordinateur portable Apple MacBook Pro avec Logic Pro X, et une interface Focusrite Scarlett 2i4. Nous utilisons le même matériel et les mêmes instruments au studio et aux concerts.

Comment s’est réalisée la production de l’album ?

Nous avons eu différentes étapes pour la production de l’album. Au départ, nous échangions sous forme de jam sessions, tout en créant, travaillant le son et enregistrant tout en maquette. Puis nous avons retravaillé tout cela, assemblé et constitué des morceaux. Ensuite, nous avons maquetté et enregistré ces nouveaux titres. Maksim, le chanteur, écrit les textes, peaufine les arrangements pendant qu’Aleksandr, le bassiste, s’est aussi occupé de la création visuelle du projet : pochette, affiches. Une fois fini, nous avons envoyé le « bébé » à notre label qui s’est chargé du mastering au Salt Mastering à New York.

Comment et pourquoi un nom français ?

Aleksandr adore le Tour de France et, cette année-là, le Tour passait par Super-Besse. Il a aimé le nom, l’a proposé et nous l’avons adopté. Ayant tous précédemment joué dans cette station de ski, le nom du groupe fit l’unanimité.

La Nuit*

[I Love You Records]

https://supersuperbessebesse.com

www.facebook.com/superbesseband

Portrait chinois musical

Et si vous étiez… ?

Un instrument : le Roland Juno-106

Un son : le bruit d’une cassette VHS

Un album : Blue Monday de New Order

Une époque : un moment merveilleux dans le futur… quand il n’y aura plus de guerre !

Une attitude : la liberté